mercredi 24 décembre 2014

Joyeux Noël
Happy Christmas

Des chants de Noël ?

Alors dans mon répertoire, j'ai ça, ça passe ?
Christmas songs?

In my own music, I have this, does it fit?

Monster Magnet - Dead Christmas


Et puis il fallait qu'un jour arrive, où, dans un excès d'impatience contenue depuis trop longtemps, je vous mette du Monster Magnet, LE groupe par lequel je suis entré dans le monde du stoner. Que serait ma vie sans eux ? Donc l'aimant monstreux, magnétisant son Space Rock dans vos oreilles, j'y reviendrai, pour sûr.
And a day had to come, when, in an excess of contained impatience, I play some Monster Magnet, THE band through which I entered in the stoner universe. What would be my life without them? So for sure, I am gonna post more about their magnetic space rock.

samedi 20 décembre 2014

Krautrock

Le temps est venu d'aller explorer les territoires germaniques, et les expérimentations musicales d'après-guerre. Le "krautrock", c'est un nom générique donné par les anglais (quel allemand irait inventer le rock du chou ?) pour englober tous ces groupes très expérimentaux et plutôt underground d'une Allemagne en reconstruction. Un documentaire de la BBC développe très bien l'origine du nom et les différents groupes associés. On retiendra bien sûr Kraftwerk, qui avant de devenir ces pionniers de la musique électronique à l'esthétique si particulière, à commencé comme une formation aux influences plutôt rock.

Eh bien mon coup de coeur va sans hésiter à Amon Düül II, groupe complètement anti-conformiste et psychédélique au son très intéressant, même si parfois d'une étrangeté (vocale notamment) un peu déstabilisante.

Cette phrase de John Weinzierl, membre d'Amon Düül décrit à merveille leur esprit :
"We wanted to be international, and we tried very hard not to be anglophonic, and not to be german. So... space, was one solution."

V'là donc une petite piqûre de choucroute spatiale pour se mettre à l'aise :

It is time to explore germanic territories, and the musical experimentations post-WWII. "Krautrock" is a name given by the Brittish (what kind of German would invent the "cabbage rock"?) to embrace all these very experimental and rather underground bands in a recovering Germany. A documentary from the BBC explains very well the origin of the name and the multiple associated bands. We notice Kraftwerk of course, which, before becoming pioneer of electronic music with their singular esthetic, started with more rock influences.

So my favorite is definitely Amon Düül II, a totally nonconformist and psychedelic band whose sound is really interesting, even if sometimes quite strange (in particular the voice).

This quote from John Weinzierl, member of Amon Düül II wonderfully describes their state of mind:
"We wanted to be international, and we tried very hard not to be anglophonic, and not to be german. So... space, was one solution."

Now take this load of space sauerkraut and put yourself at ease:


dimanche 23 novembre 2014

Découvertes d'une nuit d'errance youtubienne

En toute sobriété, je vais vous faire péter la tête par Fuzz Manta et Spacegoat, deux groupes (respectivement danois et mexicain) aux noms croustillants qui mériteraient d'être incorporés dans un remake lysergique de Kung-Fu Panda.

Ces jalons étant maintenant bien plantés dans vos cerveaux encore trop lucides, je vous propose d'aller oublier un peu votre clarté d'esprit dans les volutes de ce son bluesy et doomy que les voix féminines ne font que sublimer. Au bas mot.
To say it soberly, I'm gonna make your head explode by Fuzz Manta and Spacegoat, two bands (respectively from Denmark and Mexico) whose crunchy names should be used in a lysergic remake of Kung-Fu Panda.

This being now properly assimilated in your still too lucid brains, I suggest you forget your clear-headed mind in the waves of this bluesy and doomy sound that the feminine voices exalt. Soberly said. Enjoy.


Sites officiels :
Official sites:
fuzzmanta.com
spacegoatmx.bandcamp.com

jeudi 7 août 2014

Médecins, chercheurs, acousticiens, marabouts, préparez-vous, j'ai la découverte qui va faire sensation : le remède ultime contre le mal de tête ; plus communément appelé Drone Doom.

Là je crois que j'ai déniché la perle musicale de l'incompréhension stylistique. Je l'ai. Ma quête s'achève. Tout d'un coup j'ai le même sentiment qu'un astronaute posant le pied, non pas sur la Lune - haha petits joueurs, mais sur une planète extra-solaire. Un monde absolument étranger me fait face. C'est la drone music. Je n'avais jamais soupçonné son existence. Toutes les conceptions que j'avais sur ce monde et les frontières du réel s'effondrent.

Mon ton peut paraître sarcastique, en fait c'est surtout de l'amusement et beaucoup de curiosité car franchement, je n'aurais jamais pensé qu'un CD comme celui-là existe, excepté si l'on imagine que quelqu'un eût laissé par inadvertance un micro dans la salle des machines d'un porte-avion. Ok ok j'arrête le sarcasme.

Voilà donc le drone-doom par Earth : Earth 2, Special low frequency version (en fait la seule et unique version...)

Et si on lit la description du youtubeur, il conseille effectivement ce mur de basses fréquences contre les maux de têtes. Et je dois dire que pour l'avoir écouté, et presque succombé au côté hypnotique de la chose, ça ne me paraît pas si insensé. Je suis bon public.

Je pense qu'on devrait se pencher sur le potentiel de cette musique dans la rééducation contre les acouphènes.
Hm. Mon amour-propre en a pris un coup quand j'ai découvert l'existence du blog Heavy Planet.
En fait, pour être exact, j'étais d'abord très enthousiaste, surtout par la rubrique : Heavy planets reader takeover, dans laquelle on peut suggérer des groupes ! Mais voilà, y a déjà tout. The :Egocentrics, Tuber, Samsara Blues Experiment...
Nan mais jm'en fous d'abord, moi je fais en français, et puis j'ai pas le même objectif ni les mêmes goûts et je raconte aussi des choses inutiles (mon gros atout), na!

Bref, très bon blog, tenu par un pro pour être au courant en avant-première de tout ce qui se fait de mieux dans le Stoner Rock/Doom/Psychedelic/Sludge ! Vous pouvez même télécharger des compils gratuites, et écouter sa web-radio.

Et je ne vais pas m'en priver, un petit plagia ne fait pas de mal. Parmi les suggestions récentes, cette douceur amère de fleur sauvage est une réelle pépite :
Wildflowers Wither - the Old Oak (sur Youtube)

L'article original par Heavy Planet

mardi 5 août 2014

Heavy Psych, continuation

Les mystères vaporeux des émanations intriguantes n'ont pas fini de vous chatouiller la membrane tympanique avec une formation psychedelic et stoner pour le moins énigmatique venue de Roumanie, et dont même la typographie laisse perplexe :

The :Egocentrics

En tout cas c'est du lourd. De la fumée très lourde, pour s'embrumer le cerveau dans un nuage noir d'orage, où éclate par moments une sauvage brutalité électrique à déboussoler un monstre magnétique.* 

"20 12" est ma préférée de l'album Love, Fear, Choices and Astronauts, mais l'album s'écoute d'une traite sans problème, accompagné d'une lecture apocalyptique (je lisais La Horde du Contrevent en même temps, c'était très adéquat, surtout avec le style Golgothique).

vidéo : 20 12, à 12min05 ici : https://www.youtube.com/watch?v=PdNB3pIwLfA#t=724


* un peu comme ça en fait :
via le nouvelobs, photo originale ici

dimanche 3 août 2014

Introduction au Heavy Psych

Un genre où les riffs d'Hendrix et Black Sabbath reviennent des profondeurs pour emporter vos perceptions auditives vers l'extase sonore. Simplement.

Earthless est LE groupe par lequel j'ai découvert ce genre, lorsque Magnet Magazine a désigné leur album From The Ages en 3è position des meilleurs albums de 2013 : ici pour voir le classement

Comme la norme dans le psychédélique et le progressif est au hors-norme, les morceaux durent généralement vingt bonnes minutes, mais à chaque fois on se laisse emporter par le flot et on en redemande !

Écoutez la basse hypnotique de "Sonic Prayer" :

Si vous n'en avez pas assez, allez écouter ce morceau baptisé Hawkwind en l'honneur des monstres du space rock, il dure quelques 49 min 42s : sur deezer


D'autre part, j'attire votre attention sur la qualité du label Teepee records qui produit Earthless, mais également Kadavar et Graveyard que j'aime beaucoup, Truckfighters et Karma to Burn qui sont déjà des références, et plein d'autres \o/

samedi 2 août 2014

Intermerde.

Euh intermède.

Je craque ! J'aime trop cette chanson entêtante à la con je vous la mets. De toute façon j'avoue j'aime Carly Rae Jepsen.


"Ils ont des chapeaux ronds, Vive les Bretons"

Ça parle d'Excalibur, tout de suite mon sentiment chauvin pur beurre demi-sel se réveille, pourtant musicalement ce groupe Excalibur n'a pas grand chose de celtique. Il est même très psychédélique. C'est très très bon et aussi très très méconnu, probablement parce que cet occulte groupe allemand des années 70 n'a sorti que 2 albums auxquels on peut reprocher un manque d'originalité, mais qui restent très sympa :

Du pur son de 71 !

En fait j'ai découvert cet album par erreur, en croyant télécharger (légalement bien sûr) le premier album de l'opéra rock celtique nommé Excalibur également, mais qui est une production du Breton Alan Simon en 1998, premier volet d'une trilogie bel et bien dédiée au cycle Arthurien. réf sur wikipédia ici

Du coup, vous pouvez quand même consulter la courte biographie du groupe allemand sur ce site :
http://alexgitlin.com/npp2/excal.htm, la référence originale venant du livre : Cosmic Dreams at Play - A guide to German Progressive and Electronic Rock by Dag Erik Asbjørnsen, Borderline Productions, ISBN 1-899855-01-7

À vérifier, mais il y a une discordance sur le 2è album du groupe entre cette source et celle-ci :http://www.spirit-of-metal.com/groupe-groupe-Excalibur_(GER)-l-fr.html

Moi je dis que cette incursion en territoire germanique nous mène doucement vers le krautrock, un prochain article sur le sujet me démange le bout des doigts...

Stoner Post-rock grec

Ouiii, certes, dit comme ça, ça peut paraître un peu confidentiel, pour ne pas dire pédant. Pas d'a priori négatifs svp, car peut-être découvrirez vous comme moi la créativité grecque dans le domaine du stoner avec cet album qui m'a cloué à la première écoute. Cloué avec le marteau d'Hephaistos au moins.

Tuber - Desert Overcrowded


En terme de style on retrouve le desert rock, mais avec cette touche post-rock très planante au bas mot, stratosphérique, que dis-je, magnétosphérique, ionosphérique !

Leur site sur bandcamp donne accès au téléchargement gratuit de leurs albums en échange d'une adresse mail, si c'est encore possible allez-y : tuber.bandcamp.com/

Avant de vous quitter, je voulais vous faire part de mes profondes réflexions sur le nom du groupe ; comme ça je me demandais ce que ces grecs pouvaient bien avoir à foutre avec des histoires de tubercules, et puis en cherchant un peu, je me suis dit que ça avait probablement plus à voir avec cette communauté autonome de Californie, brièvement décrite sur wikipedia : en.wikipedia.org/wiki/Tuber,_California,
et tout aussi énigmatiquement évoquée sur ce site : http://roadsidethoughts.com/ca/tuber-xx-modoc-wishlist.htm. Faudra quand même leur demander.


Je vais reparler du stoner grec aux prochains épisodes, car j'ai fait des découvertes qui valent leur pesant de drachmes, et je me demande comment ça se fait, j'aimerais bien trouver des équivalents français, si quelqu'un veut bien m'indiquer... ? (si seulement on arrêtait avec David Guetta, Sexion d'assaut, NRJ, et qu'on imposait une radio unique ne passant que du stoner et du heavy psych, qu'on faisait de la propagande télévisée et qu'on mettait en prison ceux qui écoutent autre chose, tout irait mieux quoi)

Tonton Acide et les bons à rien

Retour aux valeurs sûres : le psychedelic doom metal

Selon les artistes, j'ai des avis vraiment très variables sur le doom metal, par exemple j'ai détesté My Dying Bride, vus au festival Copenhell. Très probablement parce qu'ils versent dans le Death metal, et que c'est au-delà des frontières de ma notion personnelle de l'écoutable.

Heureusement, au même festival j'ai eu la chance d'écouter Uncle Acid and the Deadbeats, qui eux versent plutôt dans le rock psychédélique des années 60 !

Ce petit groupe a attiré mon attention, en plus de leur musique je dois l'avouer, par leur nom truculent. Non seulement assez cocasse en soi et évocateur de sombres imaginaires, il contient en plus un double jeu de mot. Le plus facile à noter est que "Acid" est évidemment une référence au psychédélisme, désolé je n'ai appris la synonymie que récemment... L'autre c'est que Deadbeat en anglais signifie "bon à rien", et pas seulement un truc du style "rythme mort"...

Ici, le chanteur K.R. Starrs répond aux questions sur le nom du groupe.

Une 'tite chanson douce ? Oui ça vient : Mt Abraxas, de l'album Mind Control (2013)




Et je peux vous dire qu'en concert on se laisse facilement bercer par les riffs apocalyptiques !

Intermède minimal

Hm... j'ai remarqué que j'étais plutôt bavard dans mes précédents articles. Je vais tenter de rectifier ça. Ça tombe bien d'ailleurs car je voulais justement vous parler de minimale ("minimal techno"). Comme je n'y connais pas grand chose dans les genres électro si foisonnants, ça vous sauvera de mes déblatérations. Vous comprendrez par vous-même l'appellation "minimal".

Pour ce doux intermède électronique rompant avec les rugissements rauques des sauvages guitares que j'affectionne tant, j'ai choisi David August "Instant Harmony" :


Je me suis donc un peu immergé dans les ondes de la minimal techno, et je dois avouer être vraiment séduit par cette recherche du son épuré, de la vibration qui va venir chatouiller en délicatesse vos oreilles. Un filon qui mérite d'être exploré. Pour l'instant, j'ai du mal à trouver des artistes chez qui j'aime plus de 2 ou 3 chansons, mais je vous ai néanmoins concocté cette petite playlist :

Einmusik - 69 De'medici Edit (écouter sur grooveshark)
Einmusik - Nichts, Wdh (écouter sur spotify)
Einmusik - Scarborough feat Ksva (écouter sur spotify)
Einmusik - Pheasant
David August - Hamburg Is For Lovers
David August - Rebound Bro
Boris Brejcha - My love
Boris Brejcha - Flockentanz
Boris Brejcha - Lost memory
Todd Terje - Swing Star (Parts 1 & 2)
Sascha Funke - Mango
Sascha Braemer - People
Marian - Left (Ruede Hagelstein & The Noblettes Interpretation)
Marek Hemmann - Gemini (avec un peu de saxo, c'est à la mode dans l'électro du moment j'ai l'impression)
Marek Hemmann - Infinity
Marek Hemmann - Hooray
Marek Hemmann - Yvette
Daniel Avery - Water Jump
Compuphonic - Sunset (feat. Marques Toliver) (j'ai quelques doutes sur le caractère "minimal" de celle-là, mais elle envoie du pâté)
Trentemøller - Moan (Trentemøller remix)
Booka Shade - Regenerate
Tube & Berger - Imprint of pleasure
Klingande - Punga
Monkey Safari - Sirens (Mollono.Bass remix)
Solomun - After Rain comes Sun
Rone - Parade (Dominik Eulberg remix) Ce truc est une berceuse
Rone - Bora vocal Chanson qui fait référence à l'EXCELLENT roman d'Alain Damasio, La Horde du Contrevent

samedi 21 juin 2014

Hendrix is God

Ah je m'étais dit que je ne parlerai pas de trucs connus, mais je ne peux pas résister à celle-là de Jimi Hendrix (la chanson n'est pas si connue je pense) : Who knows. Mais quel génie, mais quel génie. (imaginez que dans ma tête la phrase passe à peu près 500 fois avant que je m'arrête)
Une bonne dose de psychédélisme pour se faire plaisir. Et y a pas de dose létale pour le rock psychédélique c'est ça qui est bon. J'aime énormément Strato Strut également. (désolé pour le titre ridicule sur youtube et la vidéo tout aussi pourrie mais c'est bien la chanson à laquelle je fais référence)

Edit: Eh mais en fait, pardonnez mon inculture, mais j'ai écouté l'album Band of Gypsys à la suite de ce post, il est vraiment énormissime ! Mais quel génie, mais génie...

Caillou du désert

Après les classiques avec Rory Gallagher, nous allons explorer des domaines un peu moins conventionnels. Je veux parler du désert. Enfin du Desert Rock. Comme toujours, c'est une étiquette, à peu près synonyme de stoner rock, bien qu'en général on préfère restreindre l'appellation "desert rock" aux groupes de Palm Desert en Californie, berceau principal du genre avec Fu Manchu, Kyuss... Globalement le stoner c'est un tempo lent, d'où le nom, qui fait également référence à la consommation de weed. C'est aussi un son de guitare assez lourd, rapeux, parfois planant. Lourd et planant, un concept étymologiquement paradoxal que l'on retrouve dans le heavy psych, et le doom metal dans une certaine mesure. Le groupe le plus connu dans ce domaine est très probablement Queens of the Stone Age, qui est un excellent groupe, mais en ce qui me concerne j'adule Monster Magnet, et je vous encourage vivement à en faire autant.

Ici, il faut absolument que je partage une découverte récente : Brant Bjork. Ce gars est un pilier dans le Desert Rock, il était batteur de Kyuss, et a décidé de créer son propre groupe en tant que chanteur et guitariste. Quand j'entends ce qu'il fait, je me dis qu'on devrait laisser plus souvent la voix aux batteurs. Le son est posé, la guitare est purissime, la voix est très très classe, bref voilà un exemple :


Si je peux me permettre une disgression ego-philosophico-psycho-neurologique, j'ai écouté cette chanson en boucle lorsque je l'ai découverte, et au bout de quelques jours j'ai réalisé qu'en fait, je la connaissais ! Et bien ! Je reconnaissais chaque moment, lorsqu'il dit "sweet sweet sound" par exemple. Mon hypothèse est que j'avais déjà écouté cette chanson en boucle il y a des années (4, 5 ou plus, en fait j'ai 22 ans je suis jeune), et puis elle est complètement sortie de ma vie. L'autre hypothèse est qu'une confusion est survenue dans mon cerveau entre la mémoire récente et la mémoire à plus long terme, par un processus similaire à celui qui fait croire qu'on a eu un rêve prémonitoire. Je ne peux pas me résoudre à cette dernière hypothèse. Le but de cette digression était donc juste de suggérer une réflexion sur la manière dont notre cerveau fonctionne, car je trouve ça assez extraordinaire sur plusieurs points, premièrement que j'aie oublié totalement un son qui m'avait intensément fasciné (et je l'aurais définitivement oublié si le hasard ne me l'avait pas fait entendre à nouveau), deuxièmement que j'aie mis autant de temps à le reconnaître alors que je le connaissais par coeur (et je peux vous dire que lorsque les deux perceptions cérébrales indépendantes de cette chanson ont fusionné, ça a fait vraiment bizarre), troisièmement que quand même je l'aie reconnue et que mes souvenirs soient si précis après tout ce temps, et dernièrement cette histoire de confusion entre moment présent et sensation de déjà vécu, même si ça n'est pas le cas ici je pense, m'arrive quand même très souvent et j'aimerais bien que ça cesse.

De Brant Bjork (en plus son nom sonne super bien), je conseille vraiment très fort très beaucoup Somewhere some woman, dont je n'ai par contre aucun souvenir enfoui. Globalement mettre la discographie de Brant Bjork installe une ambiance à la fois posée, cool, rock, un peu intimiste que j'aime beaucoup.

Les pendules à l'heure

Pour ce premier post musical, j'aimerais commencer avec des classiques et d'entrée de jeu remettre quelques pendules à l'heure. J'aime beaucoup la formulation "rééducation d'oreilles déformées" qu'on entend sur radio Nova (très bonne radio en passant), mais je vais peut-être y aller avec plus de modestie. Même si intérieurement c'est ce que je pense très fort bande d'ABRUTIS.
Ne vous inquiétez pas, tout propos violent que vous lirez est à prendre au second degré, essayez de croire que je suis très ouvert d'esprit.

Disons que je vais mentionner un certain Gallagher. Rory. Pas l'autre dont je ne connais pas le prénom, d'un certain groupe Oasis, dont je n'ai absolument rien à cirer !! (le genre de musique beaucoup trop fadasse à mon goût, un peu comme si vous vouliez me faire manger de la vache qui rit après que j'ai découvert le... rock fort !) Alors je suis conscient que le nom du plus récent a clairement éclipsé le pourtant génial Rory Gallagher, ceci étant tout bonnement inacceptable. D'autant plus que Rory Gallagher est probablement l'un des meilleurs guitaristes de l'histoire, et que de nos jours il est plutôt passé aux oubliettes, en tout cas par expérience je n'ai jamais rencontré quelqu'un qui connaisse. Mon hypothèse c'est que Rory Gallagher, malgré son talent é-norme, n'a pas vraiment révolutionné la musique en terme de genre. Rien à voir avec Jimi Hendrix qui en plus d'être techniquement au-dessus de tout le monde, a créé un style nouveau et influencé tellement d'artistes. C'est quand même en partie grâce à ce gars-là que le rock psychédélique est né, mais son influence ne s'arrête pas là. Toujours est-il que Jimi Hendrix et Rory Gallagher étaient une paire de monstres de la guitare. Là je préfère vous prévenir, une rumeur infondée traîne sur wikipedia, selon laquelle quand un journaliste demanda à Jimi Hendrix ce que ça faisait d'être le meilleur guitariste du monde, il répondit "je ne sais pas, demandez à Rory Gallagher". Vous pouvez retrouver l'interview ici, à aucun moment on entend parler de Rory Gallagher. Cela dit sa réaction était quand même excessivement modeste, de la part de celui qui est malgré tout considéré, et à juste titre, comme le meilleur guitariste de tous les temps. Reste que Rory Gallagher était un sacré génie qui faisait un *** de blues rock fantastique et authentique. Sans démonstration technique ostentatoire, un défaut extrêmement désagréable à entendre chez certains guitaristes qui veulent montrer qu'ils sont les meilleurs. Ce type-là n'a pas oublié qu'il faisait de la musique avant tout. C'est d'ailleurs grâce à ça que son talent apparaît naturellement dans toute sa puissance. D'ailleurs, je n'y connais rien en guitare, et ce qui me plaît c'est la musique, incluant évidemment les solos renversants de Rory Gallagher.
Un exemple, le plus connu: Shadow Play !!! Tellement pur, tellement puissant.
Je vous encourage vivement à aller écouter d'autres chansons comme Edged in blue, I fall apartPhilby, Slumming Angel, Tattoo'd Lady (Irish Tour de préférence), Goin' to my hometown, (j'ai un petit coup de coeur pour les 2 dernières), etc !

Musique... Perles perdues.

Ceci est censé introduire la rubrique musicale du boulimique binturong :

l'idée est (trop) ambitieuse, ou complètement vaine et bordélique selon le point de vue; son principe est très simple : poster la musique du moment qui me plaît. Voilà. Prenez ça dans la face. En général je vais chercher assez loin, et au fil de mes errances sur le net ou dans les disques durs de mes amis (et dans le mien !), j'ai une certaine prédilection pour le truc que personne n'écoute... Je sais c'est très con, archétype même du faux original (n'entends-t-on pas trop souvent parler de la mouvance hipster, tentative ratée de rejet de la société normative ?), mais c'est plus fort que moi. Et pis d'abord c'est pas toujours vrai, mais ici j'espère vous faire faire des découvertes. Ah oui je précise quand même : peu connu, mais qui mériterait de l'être !! Je suis si souvent frustré que de véritables perles de créativité tombent dans l'ignorance générale que cette page a une vocation justicière tout à fait assumée.

Dois-je parler de mes goûts ici ? Peut-être, ça vous aidera à passer votre chemin plus vite si ça ne colle pas. J'espère cependant bien vous engluer.

En liste concise mais désordonnée : psychedelic rock, heavy psych, stoner rock, blues, hard rock, krautrock, heavy metal, metalcore, punk, punk rock, funk, ska, reggae, musique celtique, musiques "du monde" assez variées (percus, didgeridoo, chants mongols, musique des balkans...), et récemment dans l'electro, la minimale notamment, et pourquoi pas un peu de dub.
    NB : j'ai mis musique celtique en dehors de musique du monde, c'est par pur chauvinisme vis-à-vis de mes origines.
    NB n°2: On dit rock psychédélique en français bordel de merde, respectez un peu notre langue ! Par contre on a plus de mal à transposer stoner rock, blues, hard rock, heavy metal... je vous laisse faire l'essai. NB du NB n°2 : "Bordel de merde", voilà une expression fleurie tout à l'honneur de notre patrimoine linguistique si riche. La langue de l'amour. NB du NB du NB n°2 : encore du chauvinisme assumé. C'est bon c'est bon j'arrête les Nota Bene.

Voilà, chaque mots-clé m'a donné envie de développer, de me répandre, d'épandre ma verbosité comme du lisier sur votre champ inculte (j'aime le mépris), de ne plus m'arrêter, mais bon il faut savoir en mettre de côté pour les occasions adéquates. Promis je vous garde de mon vomi verbeux pour plus tard. Précisons quand même que ces genres sont donnés à titre indicatif, que je ne maîtrise pas toutes les subtilités qui définissent ces frontières, par ailleurs mouvantes et floues, d'autant plus que je ne suis pas moi-même musicien. Il y a des concepts associés à chaque genre c'est certain, mais ce que j'aime avant tout c'est un artiste plutôt qu'un genre. Voire une poignée de chansons ou même une unique chanson. Je ne vais pas baver des heures sur la relativité des genres et plutôt passer aux choses intéressantes.

Allez, une chanson icônique fort sympathique et déjantée pour commencer (la vidéo vaut vraiment le coup en plus) :