jeudi 7 août 2014

Médecins, chercheurs, acousticiens, marabouts, préparez-vous, j'ai la découverte qui va faire sensation : le remède ultime contre le mal de tête ; plus communément appelé Drone Doom.

Là je crois que j'ai déniché la perle musicale de l'incompréhension stylistique. Je l'ai. Ma quête s'achève. Tout d'un coup j'ai le même sentiment qu'un astronaute posant le pied, non pas sur la Lune - haha petits joueurs, mais sur une planète extra-solaire. Un monde absolument étranger me fait face. C'est la drone music. Je n'avais jamais soupçonné son existence. Toutes les conceptions que j'avais sur ce monde et les frontières du réel s'effondrent.

Mon ton peut paraître sarcastique, en fait c'est surtout de l'amusement et beaucoup de curiosité car franchement, je n'aurais jamais pensé qu'un CD comme celui-là existe, excepté si l'on imagine que quelqu'un eût laissé par inadvertance un micro dans la salle des machines d'un porte-avion. Ok ok j'arrête le sarcasme.

Voilà donc le drone-doom par Earth : Earth 2, Special low frequency version (en fait la seule et unique version...)

Et si on lit la description du youtubeur, il conseille effectivement ce mur de basses fréquences contre les maux de têtes. Et je dois dire que pour l'avoir écouté, et presque succombé au côté hypnotique de la chose, ça ne me paraît pas si insensé. Je suis bon public.

Je pense qu'on devrait se pencher sur le potentiel de cette musique dans la rééducation contre les acouphènes.
Hm. Mon amour-propre en a pris un coup quand j'ai découvert l'existence du blog Heavy Planet.
En fait, pour être exact, j'étais d'abord très enthousiaste, surtout par la rubrique : Heavy planets reader takeover, dans laquelle on peut suggérer des groupes ! Mais voilà, y a déjà tout. The :Egocentrics, Tuber, Samsara Blues Experiment...
Nan mais jm'en fous d'abord, moi je fais en français, et puis j'ai pas le même objectif ni les mêmes goûts et je raconte aussi des choses inutiles (mon gros atout), na!

Bref, très bon blog, tenu par un pro pour être au courant en avant-première de tout ce qui se fait de mieux dans le Stoner Rock/Doom/Psychedelic/Sludge ! Vous pouvez même télécharger des compils gratuites, et écouter sa web-radio.

Et je ne vais pas m'en priver, un petit plagia ne fait pas de mal. Parmi les suggestions récentes, cette douceur amère de fleur sauvage est une réelle pépite :
Wildflowers Wither - the Old Oak (sur Youtube)

L'article original par Heavy Planet

mardi 5 août 2014

Heavy Psych, continuation

Les mystères vaporeux des émanations intriguantes n'ont pas fini de vous chatouiller la membrane tympanique avec une formation psychedelic et stoner pour le moins énigmatique venue de Roumanie, et dont même la typographie laisse perplexe :

The :Egocentrics

En tout cas c'est du lourd. De la fumée très lourde, pour s'embrumer le cerveau dans un nuage noir d'orage, où éclate par moments une sauvage brutalité électrique à déboussoler un monstre magnétique.* 

"20 12" est ma préférée de l'album Love, Fear, Choices and Astronauts, mais l'album s'écoute d'une traite sans problème, accompagné d'une lecture apocalyptique (je lisais La Horde du Contrevent en même temps, c'était très adéquat, surtout avec le style Golgothique).

vidéo : 20 12, à 12min05 ici : https://www.youtube.com/watch?v=PdNB3pIwLfA#t=724


* un peu comme ça en fait :
via le nouvelobs, photo originale ici

dimanche 3 août 2014

Introduction au Heavy Psych

Un genre où les riffs d'Hendrix et Black Sabbath reviennent des profondeurs pour emporter vos perceptions auditives vers l'extase sonore. Simplement.

Earthless est LE groupe par lequel j'ai découvert ce genre, lorsque Magnet Magazine a désigné leur album From The Ages en 3è position des meilleurs albums de 2013 : ici pour voir le classement

Comme la norme dans le psychédélique et le progressif est au hors-norme, les morceaux durent généralement vingt bonnes minutes, mais à chaque fois on se laisse emporter par le flot et on en redemande !

Écoutez la basse hypnotique de "Sonic Prayer" :

Si vous n'en avez pas assez, allez écouter ce morceau baptisé Hawkwind en l'honneur des monstres du space rock, il dure quelques 49 min 42s : sur deezer


D'autre part, j'attire votre attention sur la qualité du label Teepee records qui produit Earthless, mais également Kadavar et Graveyard que j'aime beaucoup, Truckfighters et Karma to Burn qui sont déjà des références, et plein d'autres \o/

samedi 2 août 2014

Intermerde.

Euh intermède.

Je craque ! J'aime trop cette chanson entêtante à la con je vous la mets. De toute façon j'avoue j'aime Carly Rae Jepsen.


"Ils ont des chapeaux ronds, Vive les Bretons"

Ça parle d'Excalibur, tout de suite mon sentiment chauvin pur beurre demi-sel se réveille, pourtant musicalement ce groupe Excalibur n'a pas grand chose de celtique. Il est même très psychédélique. C'est très très bon et aussi très très méconnu, probablement parce que cet occulte groupe allemand des années 70 n'a sorti que 2 albums auxquels on peut reprocher un manque d'originalité, mais qui restent très sympa :

Du pur son de 71 !

En fait j'ai découvert cet album par erreur, en croyant télécharger (légalement bien sûr) le premier album de l'opéra rock celtique nommé Excalibur également, mais qui est une production du Breton Alan Simon en 1998, premier volet d'une trilogie bel et bien dédiée au cycle Arthurien. réf sur wikipédia ici

Du coup, vous pouvez quand même consulter la courte biographie du groupe allemand sur ce site :
http://alexgitlin.com/npp2/excal.htm, la référence originale venant du livre : Cosmic Dreams at Play - A guide to German Progressive and Electronic Rock by Dag Erik Asbjørnsen, Borderline Productions, ISBN 1-899855-01-7

À vérifier, mais il y a une discordance sur le 2è album du groupe entre cette source et celle-ci :http://www.spirit-of-metal.com/groupe-groupe-Excalibur_(GER)-l-fr.html

Moi je dis que cette incursion en territoire germanique nous mène doucement vers le krautrock, un prochain article sur le sujet me démange le bout des doigts...

Stoner Post-rock grec

Ouiii, certes, dit comme ça, ça peut paraître un peu confidentiel, pour ne pas dire pédant. Pas d'a priori négatifs svp, car peut-être découvrirez vous comme moi la créativité grecque dans le domaine du stoner avec cet album qui m'a cloué à la première écoute. Cloué avec le marteau d'Hephaistos au moins.

Tuber - Desert Overcrowded


En terme de style on retrouve le desert rock, mais avec cette touche post-rock très planante au bas mot, stratosphérique, que dis-je, magnétosphérique, ionosphérique !

Leur site sur bandcamp donne accès au téléchargement gratuit de leurs albums en échange d'une adresse mail, si c'est encore possible allez-y : tuber.bandcamp.com/

Avant de vous quitter, je voulais vous faire part de mes profondes réflexions sur le nom du groupe ; comme ça je me demandais ce que ces grecs pouvaient bien avoir à foutre avec des histoires de tubercules, et puis en cherchant un peu, je me suis dit que ça avait probablement plus à voir avec cette communauté autonome de Californie, brièvement décrite sur wikipedia : en.wikipedia.org/wiki/Tuber,_California,
et tout aussi énigmatiquement évoquée sur ce site : http://roadsidethoughts.com/ca/tuber-xx-modoc-wishlist.htm. Faudra quand même leur demander.


Je vais reparler du stoner grec aux prochains épisodes, car j'ai fait des découvertes qui valent leur pesant de drachmes, et je me demande comment ça se fait, j'aimerais bien trouver des équivalents français, si quelqu'un veut bien m'indiquer... ? (si seulement on arrêtait avec David Guetta, Sexion d'assaut, NRJ, et qu'on imposait une radio unique ne passant que du stoner et du heavy psych, qu'on faisait de la propagande télévisée et qu'on mettait en prison ceux qui écoutent autre chose, tout irait mieux quoi)

Tonton Acide et les bons à rien

Retour aux valeurs sûres : le psychedelic doom metal

Selon les artistes, j'ai des avis vraiment très variables sur le doom metal, par exemple j'ai détesté My Dying Bride, vus au festival Copenhell. Très probablement parce qu'ils versent dans le Death metal, et que c'est au-delà des frontières de ma notion personnelle de l'écoutable.

Heureusement, au même festival j'ai eu la chance d'écouter Uncle Acid and the Deadbeats, qui eux versent plutôt dans le rock psychédélique des années 60 !

Ce petit groupe a attiré mon attention, en plus de leur musique je dois l'avouer, par leur nom truculent. Non seulement assez cocasse en soi et évocateur de sombres imaginaires, il contient en plus un double jeu de mot. Le plus facile à noter est que "Acid" est évidemment une référence au psychédélisme, désolé je n'ai appris la synonymie que récemment... L'autre c'est que Deadbeat en anglais signifie "bon à rien", et pas seulement un truc du style "rythme mort"...

Ici, le chanteur K.R. Starrs répond aux questions sur le nom du groupe.

Une 'tite chanson douce ? Oui ça vient : Mt Abraxas, de l'album Mind Control (2013)




Et je peux vous dire qu'en concert on se laisse facilement bercer par les riffs apocalyptiques !

Intermède minimal

Hm... j'ai remarqué que j'étais plutôt bavard dans mes précédents articles. Je vais tenter de rectifier ça. Ça tombe bien d'ailleurs car je voulais justement vous parler de minimale ("minimal techno"). Comme je n'y connais pas grand chose dans les genres électro si foisonnants, ça vous sauvera de mes déblatérations. Vous comprendrez par vous-même l'appellation "minimal".

Pour ce doux intermède électronique rompant avec les rugissements rauques des sauvages guitares que j'affectionne tant, j'ai choisi David August "Instant Harmony" :


Je me suis donc un peu immergé dans les ondes de la minimal techno, et je dois avouer être vraiment séduit par cette recherche du son épuré, de la vibration qui va venir chatouiller en délicatesse vos oreilles. Un filon qui mérite d'être exploré. Pour l'instant, j'ai du mal à trouver des artistes chez qui j'aime plus de 2 ou 3 chansons, mais je vous ai néanmoins concocté cette petite playlist :

Einmusik - 69 De'medici Edit (écouter sur grooveshark)
Einmusik - Nichts, Wdh (écouter sur spotify)
Einmusik - Scarborough feat Ksva (écouter sur spotify)
Einmusik - Pheasant
David August - Hamburg Is For Lovers
David August - Rebound Bro
Boris Brejcha - My love
Boris Brejcha - Flockentanz
Boris Brejcha - Lost memory
Todd Terje - Swing Star (Parts 1 & 2)
Sascha Funke - Mango
Sascha Braemer - People
Marian - Left (Ruede Hagelstein & The Noblettes Interpretation)
Marek Hemmann - Gemini (avec un peu de saxo, c'est à la mode dans l'électro du moment j'ai l'impression)
Marek Hemmann - Infinity
Marek Hemmann - Hooray
Marek Hemmann - Yvette
Daniel Avery - Water Jump
Compuphonic - Sunset (feat. Marques Toliver) (j'ai quelques doutes sur le caractère "minimal" de celle-là, mais elle envoie du pâté)
Trentemøller - Moan (Trentemøller remix)
Booka Shade - Regenerate
Tube & Berger - Imprint of pleasure
Klingande - Punga
Monkey Safari - Sirens (Mollono.Bass remix)
Solomun - After Rain comes Sun
Rone - Parade (Dominik Eulberg remix) Ce truc est une berceuse
Rone - Bora vocal Chanson qui fait référence à l'EXCELLENT roman d'Alain Damasio, La Horde du Contrevent